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La France propose une réserve nationale de bitcoins et souhaite acquérir 2 % de l’offre totale.

Le parti de centre-droit français UDR, dirigé par Éric Ciotti, présente son premier projet de loi global sur les cryptomonnaies visant à créer une réserve stratégique nationale de Bitcoin, dans le but d’acquérir jusqu’à 2 % de l’offre de Bitcoin (≈ 420 000 BTC) sur une période de sept à huit ans afin de renforcer la souveraineté financière.

Un projet de loi pro-crypto sera déposé aujourd’hui au Parlement français par le parti de centre-droit Union de droite et centre (UDR), dirigé par le député Éric Ciotti, marquant la première fois qu’une proposition législative aussi complète sur les cryptomonnaies est introduite en France. 

Cette initiative préconise la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins et vise à positionner la cryptomonnaie comme une forme d’« or numérique » afin de renforcer la souveraineté financière.

Le projet de loi prévoit que  la France  vise à acquérir jusqu’à 2 % de l’offre totale de Bitcoin — soit environ 420 000 BTC — au cours des sept à huit prochaines années,  selon  le journaliste Gregory Raymond.

Pour gérer cette réserve, le projet de loi prévoit la création d’un Établissement Administratif Public (EPA), dont la structure serait similaire à celle des réserves d’or et de devises étrangères de la France.

Le financement de la réserve de Bitcoin proviendrait de sources multiples. L’énergie nucléaire et hydroélectrique excédentaire alimenterait les opérations publiques de minage de Bitcoin, avec une fiscalité adaptée pour les mineurs afin d’encourager la participation nationale.

En juillet dernier, des parlementaires français  ont déposé une proposition de loi  visant à valoriser l’électricité excédentaire grâce au minage de bitcoins. Ce projet de loi prévoyait un programme expérimental de cinq ans autorisant les producteurs d’énergie à utiliser leur surplus d’électricité, notamment d’origine nucléaire et renouvelable, à cette fin. 

L’initiative de juillet visait à s’attaquer au problème récurrent de la surproduction d’énergie en France, les producteurs étant souvent contraints de vendre leur surplus d’électricité à perte en raison de capacités de stockage limitées. La proposition qualifiait cette situation de « perte économique et énergétique inacceptable ». 

Ce nouveau projet de loi permettrait également à la France de conserver les cryptomonnaies saisies lors de procédures judiciaires, et un quart des fonds collectés via des produits d’épargne populaires, tels que le Livret A et le LDDS, serait alloué à des achats quotidiens de Bitcoin — soit environ 15 millions d’euros par jour, ou 55 000 BTC par an. 

Sous réserve d’approbation constitutionnelle, les citoyens pourraient également payer certains impôts en Bitcoin.

La France étudie les stablecoins comme moyen de paiement

Le projet de loi met également l’accent sur l’utilisation de pièces stables libellées en euros   pour les paiements quotidiens, les reconnaissant comme une alternative crédible aux réseaux de paiement traditionnels. 

Les transactions inférieures à 200 € seraient exonérées d’impôt et de cotisations sociales, et le paiement des impôts en stablecoins en euros serait autorisé. 

La proposition s’oppose explicitement à un euro numérique contrôlé par la Banque centrale européenne, arguant qu’une  monnaie numérique de banque centrale centralisée pourrait menacer les libertés financières  et la vie privée.

Pour soutenir le développement du secteur, la législation propose d’adapter la taxation de l’électricité pour le minage par le biais d’une taxe d’accise progressive et de tarifs flexibles pour les centres de données. Elle encourage également l’adoption institutionnelle du Bitcoin et d’autres crypto-actifs via des titres négociés en bourse (ETN) et préconise une révision des règles prudentielles européennes, qui imposent actuellement des pondérations de risque élevées à certains crypto-actifs, limitant ainsi leur utilisation comme garantie pour les prêts « Lombard ».

Malgré son ambition, le projet de loi se heurte à d’importants obstacles politiques. L’UDR ne détient que 16 des 577 sièges à l’Assemblée nationale, ce qui rend son adoption improbable sans un soutien plus large, selon Raymond. 

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